Vivre l'instant présent, c'est la capacité à jouir de la plénitude de la vie éternelle dans la banalité des jours.
Vivre l'instant présent, c'est la capacité à jouir de la plénitude de la vie éternelle dans la banalité des jours.
La poésie est inutile , c'est pourquoi elle est nécessaire
La bonté, la beauté et la vérité furent les idéaux qui ont illuminé ma route et qui, jour après jour, m'ont redonné le courage d'affronter la vie.
Quand on est dans le monde
Prisonnier des jours qui se suivent,
Quand on est pris dans cette guerre sans pitié,
On ne pense jamais que l’Amour, le seul, existe.
On ne prend pas le temps. Et puis, et puis…
Un jour, on est couché dans un lit
Auprès de la seule femme qu’on n’ait jamais aimée
Et tout le reste a disparu, à jamais.
Les jeux périlleux du monde se sont déroulés
Dans une autre vie, ailleurs.
On ne veut plus les connaître.
On ne peut plus les revoir.
Adieu mensonges vains, adieu semblants, adieux combats !
Ce seul lit est le désert et c’est l’oasis.
C’est la mer des sables et l’océan des eaux.
Et elle est plus belle, rafraichissante et douce
Que les caravaniers ne l’avaient dit,
Que ne l’espéraient les marins.
Nous nous mettons à vivre
A l’abri d’un monde ou nous mourions
Inexorablement jour après jour,
Ou, moi, du moins, je mourais ;
Elle pose sa tête sur mon épaule
Les lèvres posées sur mon cou
Et caresse mes cheveux.
Quarante- huit heures pour changer une vie
Ce n’est pas long, c’est très court.
Crois-tu qu’il y aura beaucoup de jours ?
Demande-t-elle …
Un brasier dont la flamme naît
D’aussi loin que la nôtre,
Dans les sourdes braises du cœur,
Ce brasier, sans fin ni cesse
Au moindre souffle d’air se ranime.
Puis nous nous endormons, la main dans la main
Ce qui double la profondeur du repos
Car les courants magnétiques
D’elle et de soi, par les paumes des mains
S’échangent et s’additionnent.
Quand on dort ainsi, quand on dort enfin,
Dans ce monde ou l’on n’avait jamais dormi
Quand on peut enfin déposer les armes
Et abandonner ses défenses,
Ce qu’on n’a jamais connu ni même imaginé,
L’étrange est qu’on ne s’étonne pas.
C’est naturel, c’est vrai, c’est simple,
Alors que tout le reste était inextricable.
C’est évident, alors que tout était complexe.
Et l’on est à ce rendez-vous
Et à cause de l’espoir trop grand on le rate
Parce qu’on l’attendait depuis si longtemps.
La suite horizontale des jours
Parait-il reprend alors son cours…
Les jours viennent et s’en vont,
Je demeure, a dit Guillaume.
Ô temps, suspends ton vol
Lui a répondu Alphonse.
Et moi échoué comme un navire
Sur une île maintenant déserte.
Crois-tu qu’il y aura beaucoup de jours ?
Demande-t-il ?
Un brasier dont la flamme naît
D’aussi loin que la nôtre,
Dans les sourdes braises du cœur,
Ce brasier sans fin ni cesse
Au moindre souffle d’air se ranime.
Il brulera jusqu’à la fin de nos jours.
On se réveille alors la main dans la main
Ce qui double l’intensité de la vie
Dans un matin éclaboussé de délivrance
Car les courants magnétiques
S’échangent et s’additionnent.
Quand on s’éveille ainsi,
Quand on s’éveille enfin,
Dans cette vie où l’on ne s’était jamais éveillé
Quand on peut enfin laisser couler les larmes
De la seule joie et abandonner son chagrin,
Ce qu’on n’a jamais connu ni même imaginé,
L’étrange est qu’on ne s’étonne pas.
C’est naturel, c’est vrai, c’est simple,
Alors que tout le reste était inextricable,
C’est évident alors que tout était complexe
Et l’on est au seul rendez-vous
Même si on ne l’attendait plus,
Car il n’est pas trop tard.
La suite verticale des jours
Reprend alors enfin son cours…
Je pose ma tête sur son épaule
Les lèvres posées contre son cou
Et je caresse ses cheveux…
Copyright LE NOUVEL ATHANOR 2011 . Disponible sur la boutique en ligne de l'éditeur www.lenouvelathanor.com
La vérité est un kaléidoscope dont chacun ne posséde qu'un fragment d'une seule couleur .
Sois comme un promontoire sur lequel les flots viennent se briser
La vérité ne se donne à voir que dans un miroir. Dommage qu'il soit parfois déformant.
..." J'en appelle à vous Nobles voyageurs
Qui traversez l'espace et le temps
Moi qui suis un arbre qui marche
Dont les racines sont dans le ciel
Je m'en remets à vous Merlin et Mélusine
Et vous, mes semblables, que la poésie vous garde..."
Extrait de la préface de Robert Misrahi :
" En mettant ainsi en oeuvre le double mouvement de l'intelligence et du désir, Jacques Viallebesset réalise en une forme totalement singulière la tâche de la poésie elle-même : changer la vie en l'ouvrant à la joie".
Que la poésie vous garde...
JV
Je suis le lion mourant, superbe et solitaire,
Que la chasse poursuit jusque sur son rocher;
Je suis le lis brisé, out couvert de poussière
Par l'orage et les vents, et que d'un pied vulgaire
Foulent la chèvre errante et l'ignoranrt berger.
Je suis l'aigle hardi, qui voit crouler son aire
Dans l'horrible tourmente et qui d'un plus haut lieu
Que celui des éclairs écoute le tonnerre;
Exilé de trop haut pour jeter à la terre
De ces pleurs indognés que dessèche le feu.
Merci car vous m'avez fait horreur de la terre
J'ai trouvé pour vous fuir la route de l'azur.
Peu m'importent vos bruits, votre folle colère
Je vois,bien loin de vous, une halange entière
De fiers réformateurs, au front superbe et pur.
Leur rêve est le mien même; il est grand et sublime
Je vais à travers tout! Leurs coeurs sont généreux
Et les votres sont froids; je m'en vais à la cime
Autour de vous toujours tout est nuit et crime
Je m'en vais pour combattre et mourir avec eux.
Louise Michel, 1862
La poésie est la parole vivifiante à partir de laquelle on peut rebâtir et reconstruire.